Prendre l’avion est souvent synonyme de voyage, de vacances et de plaisir. Certaines personnes appréhendent toutefois le moment du décollage ou de l’atterrissage, en raison notamment d’une sensation d’oreilles bouchées et de douleur aux oreilles.
Le saviez-vous?
Environ 5 à 10 % des adultes et 22 à 25 % des enfants sont susceptibles de ressentir ce genre d’inconfort durant un vol d’avion.
Qu’est-ce qui explique cette sensation?
Lorsque nous prenons l’avion, nous sommes exposés à plusieurs changements de pression atmosphérique, principalement lors des phases de décollage et d’atterrissage. Ils constituent la cause majeure des inconforts aux oreilles rapportés par les passagers. Pour pallier ces changements de pression, l’oreille dispose d’une structure que l’on nomme la trompe d’Eustache. Son rôle consiste, entre autres, à équilibrer les pressions des deux côtés du tympan. La trompe d’Eustache relie l’oreille moyenne (la partie située derrière le tympan) à la gorge.
En avion, les changements de pression se font assez rapidement, ce qui ne laisse pas toujours le temps à la trompe d’Eustache de s’ajuster afin de gérer efficacement les pressions. Il peut alors en résulter une sensation d’oreille bouchée et de douleur, que l’on appelle barotrauma. Le terme barotrauma peut s’appliquer à plusieurs situations, et le degré varie en fonction des symptômes ressentis.
Quoi faire pour réduire les symptômes?
Il existe plusieurs façons d’activer les muscles de la trompe d’Eustache afin de l’aider à gérer les changements de pression rapides en avion. Bâiller, mastiquer de la gomme ou avaler permet de stimuler la trompe d’Eustache et d’augmenter les chances de ne pas ressentir d’inconfort lors des phases de montée et de descente en avion. Dans certains cas, selon les recommandations d’un médecin, la prise de décongestionnant nasal ou oral peut s’avérer une solution.
Lors d’un épisode de rhume, toutefois, la congestion nasale peut compliquer le travail de la trompe d’Eustache, d’où l’importance de mettre en pratique les différents moyens énumérés. Il existe aussi des bouchons en vente libre, dont les vertus seraient de minimiser les symptômes en avion. L’idée n’est pas mauvaise, mais leur efficacité reste mitigée.
Dans tous les cas, les symptômes peuvent varier d’un vol à l’autre. La prévention demeure le meilleur outil à votre disposition. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à consulter un audiologiste exerçant à une clinique Lobe. Appelez dès maintenant au 1 866 411-LOBE (5623) ou visitez le lobe.ca.
Texte adapté de « Les oreilles en avion », Danny Talbot, Magazine Lobe, volume 13, numéro 1, 2018, p. 9.
Références :
BASU, A. Middle-ear pain and trauma during air travel. BMJ clinical evidence. 2007.
KANICK, S. C. et DOYLE, W. J. Barotrauma during air travel : predictions of a mathematical model. Journal of Applied Physiology, 98(5), 1592-1602. 2005.